12
nouvelles de John Burdett, Christopher G. Moore, Colin Cotterill, Stephen
Leather, Pico Iyer, Timothy Hallinan, Dean Barrett, Eric Stone, Tew Bunnag,
Alex Kerr, Vasit Dejkunjorn, Collin Piprell
Disponible ICI
Par-delà le sourire thaï et le wai plein de grâce, s’étend
un paysage ravagé par la violence, un monde où le fait de perdre la face et le
jeu des rivalités entraînent presque toujours une issue fatale, où aucun
présage n’annonce le danger qui, la plupart du temps, est invisible, voire
inimaginable.
Survolez au grand jour la surface de Bangkok, et le monde du
noir vous semblera à des années-lumière. Cette surface est raffinée, agréable
et amusante. Mais creusez plus profondément, et le paradis tropical cédera la
place à un purgatoire froid et enténébré, peuplé d’âmes en peine – des âmes échouées,
cabossées et ostracisées.
Les durs à cuire, les flics honnêtes comme les véreux, les
ratés, les tourmentés, les petites gens comme les plus puissants, les
transsexuels et les épouses secondaires, les expatriés et les créatures de
l’au-delà, tous trouvent leur place dans Bangkok Noir. Mais le cœur de ce
recueil, ce sont les doutes existentiels qui rongent les personnages.
Des écrivains spécialistes de la Thaïlande ont uni leurs
talents créatifs pour montrer que le noir ne connaît aucune frontière géographique.
Dans leurs récits aux atmosphères pénétrantes, vous découvrirez une grande
variété de voix et de perceptions du noir.
Mon avis
Les avantages et les inconvénients d’un recueil de
nouvelles :
Coté auteurs, développer une histoire en très peu de lignes,
exercice difficile.
Coté lecteur,
Certains sujets semblerons trop courts, alors que d’autres paraîtrons
trop long.
L’introduction par Christopher
G. Moore à elle seule est un morceau d’anthologie dans la description de
Bangkok
Toutes les nouvelles ne plairont pas forcement, en fonction
de ses propres goûts et affinités de sujets.
Il y a (références livres et ciné confondus) :
De l’Agata Christie, de l’Apichatpong Weerasethakul, du
virtuel, de l’irrationnel, du cartésien, de
l’humour (pas toujours noir), des récits qu’il faudra lire 2
fois pour en comprendre tout le sens.
Si je devais voter pour un Top 3 (pardon pour les autres
auteurs) cela irait à :
HANSUM MAN (Timothy
Halliman) Pour son coté allégorique.
BRAS DE FER AUTOUR D’UNE
GLACIERE (Eric Stone) Truculent !
DAUPHINS S.A (Christopher G. Moore) Pour l’approche originale du problème de la censure(…) et de
la dénonciation de l’abomination de La baie des dauphins.
Au final, un livre qui retient l’attention tout au long de
sa lecture,
On se prend à rêver d’une suite
Un coup de chapeau aux Éditions GOPE qui a su prendre le
risque, en ces temps difficile pour l’édition, de sortir un livre pas comme les
autres, dans un contexte pas tout a fait comme les autres :
Extrait de la page / interwiew de Tew Bunnag (Nouvelle :
Une femme libérée)
… Je crois qu'en apprenant à vivre entre deux cultures, j'ai
pris du recul par rapport à la société thaïlandaise. Je suis en mesure de me
rendre compte de détails révélateurs, de subtilités, qu'aucun de mes amis thaï
ne peut percevoir. C'est parce que je vois les choses avec un œil extérieur,
sous un angle différent… La Suite
Fidèle à ses idéaux, Tew Bunnag a surtout participé au
projet Bangkok Noir parce qu'il comporte un volet humanitaire.
En effet, les douze auteurs reverseront la moitié de leurs
droits à une association qui finance les études universitaires de cinq jeunes
filles karens.
Pour finir, si le "noir" de "Bangkok noir" vous semble trop noir,
Aller donc faire un petit tour dans le cinéma Thaïlandais sur 2 sujets véridiques qui on secoués le pays du sourire :